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JULES VERNE
VERNIEN ou ANTI-VERNIEN, Jihel ?
Jules Verne a bercé toute mon enfance mais aussi une grande partie de mon adolescence avec ses romans d'aventures et d'anticipation, il m'arrive encore aujourd'hui de prendre un volume et de m'y plonger une heure ou deux pour rêver.
Ceci étant fixé, dans ma quête du sujet Vernien, il était difficile voire impossible tant son aura est grande de passer à côté d'un artiste au parcours déroutant et sulfureux dénommé JIHEL. Je l'ai découvert par hasard alors qu'il n'était pas du tout célèbre dans les années 70 et voulant en savoir plus sur lui et sa manière de travailler j'ai cherché de nombreuses fois à le rencontrer, son approche dessin-écriture est purement inédite et bien que m'intéressant elle ne me convient pas toujours, néanmoins en puriste de l'œuvre de l'écrivain, je me suis senti obligé de collectionner les nombreux dessins de cet artiste afin de les disséquer pour livrer dans les années 80 une étude que m'avait commandé une excellente revue aujourd'hui disparue "La science-fiction racontée" qui paraissait en langue Française au Canada.
J'ai donc étudié dessin par dessin les centaines de créations de JIHEL sur Jules VERNE, je ne vais pas reprendre mon article que les amateurs connaissent déjà, je vais plutôt livrer une nouvelle vision plus apaisée, le temps a fait son œuvre, je me suis rendu compte bien après coup des tourments profonds de cet artiste.
Tout d'abord, je ne partage aucunement les idées anarchisantes de l'auteur qui sont bien entendu à l'origine de nombre de ses planches sur Verne, l'anarchie faisant plutôt œuvre destructrice que constructrice dans son parcours de dessinateur, il ne faut donc pas s'étonner de la tournure libertaire et de déconstruction (Son mot fétiche hérité de son ami le peintre DUBUFFET) de nombre de ses dessins.
Mon étude approfondie dénombre environ 80% de dessins anti-Vernien pour 20% de dessins neutres.
Je situe les créations non datées entre les années 70 et 90.
Triturer ainsi l'œuvre gigantesque d'un écrivain n'est pas toujours très agréable pour un puriste comme moi car avec son système d'uchronie il s'arroge les droits les plus vils (VERNE avec Hitler ou Guillaume II entre autres.) Ce mouvement uchroniste d'ailleurs devant le mauvais caractère de l'artiste dura très peu de temps.
Je ne nie pas que JIHEL a un intellect développé, qu'il est de plus très intelligent, qu'il a un talent fou, que c'est un excellent metteur en scène, un professionnel du dessin qui sait jongler avec des personnages hors temps, inventer des dialogues hors cadre, une imagination démesurée et provocatrice qui séduit un public érudit et très souvent militant, et je conçois aisément que s'il avait illustré bêtement les romans de l'écrivain je ne parlerais pas de lui à l'instant. Autant dire de suite qu'aucun de ses collègues dessinateurs ne lui fait de l'ombre, ils sont inexistants, quand on connaît les créations de JIHEL on est scotché, et la création moderne ou contemporaine sur le sujet ou tout autre d'ailleurs est bien fade face à lui, c'est le constat d'un amateur qui a fréquenté les salons d'expositions pendant vingt ans.
C'est bien cette provocation sans borne qui a fait le succès de cet artiste, cette provocation mais aussi cette force de travail qui lui est reconnue à longueur d'articles que j'ai pu lire un peu partout sur internet ou dans la presse écrite, il forçait souvent l'admiration de ses collègues. Je me suis souvent demandé par le passé au vu de la masse de dessins que je connais, et j'en découvre encore, si un atelier de nègres ne travaillait pas pour lui, à présent je suis sûr que non, Jihel n'est pas Xavier SAGER.
J'ai recensé dans le travail de JIHEL une série qui domine largement tout le reste, elle est intitulée "La symbolique Vernienne", même si je dois avouer humblement ne pas avoir tout compris au niveau des textes, trop philosophiques et compliqués à mon goût, truffée de sous-entendus et bien sûr de symboles. Chaque dessin de cette longue série fait référence à un roman, un sonnet, un poème ou une chanson, néanmoins le côté répétitif de l'appartenance supposée de l'écrivain à la Franc maçonnerie n'étant pas étayée, devient pesant à la longue. Une autre série plus rare "Uchronie Vernienne" est intéressante car elle fait apparaître des personnages hors période comme seul sait le faire JIHEL, hormis Hitler et quelques autres personnages peu fréquentables le défi est certaines fois réussi. L'intérêt de cette dernière série est qu'elle possède un numéro d'ordre, c'est un peu plus facile pour s'y retrouver.
En collectionneur exigeant je me suis mis à traquer les erreurs, il faut dire que JIHEL connaît très bien son sujet car je n'en ai pas trouvé beaucoup, si ce n'est quelques dates inversées ou des avancées susurrées mais non assurées.
Je ne considère pas comme une erreur l'appartenance de l'écrivain à l'ordre philosophique de la franc-maçonnerie, ça reste à prouver.
L'artiste a jonglé longuement sur la prétendue maîtresse de VERNE, à savoir Estelle HENIN épouse DUCHESNE, rien n'est là encore prouvé et de ce fait encore moins la paternité de l'enfant Marie comme l'affirme à plusieurs reprises JIHEL.
Dans une bonne cinquantaine de dessins l'artiste fait ressortir le coté monarchiste tendance Orléaniste de VERNE ce qui est vrai mais il est bon de rappeler que l'écrivain fut conseiller municipal Républicain de la ville d'Amiens, belle ambiguïté non ? Les aquarelles représentant le maire d'Amiens sont excellentes, comme quoi je peux aussi trouver de bonnes choses dans l'œuvre de ce dessinateur.
Les dessins par contre m'ayant le plus choqués sont ceux représentant un Jules VERNE antisémite, il faut avoir vécu cette époque de notre histoire pour mieux la comprendre, JIHEL ne s'embarrasse pas comme à son habitude de préjugés et range l'écrivain dans le camp de Drumont un peu trop facilement, mais il n'en est pas à son coup d'essai, il a fait la même chose avec Hergé, Willette ou Léandre entre autres. Il se rattrape un peu avec l'espéranto dont Jules Verne était un ardent défenseur, j'ai appris par la suite que Jihel avait œuvré pour encourager et soutenir cette langue pendant de très nombreuses années, un bon point pour lui.
Il y a tout de même quelques dessins que j'ai aimé en plus de ceux cités plus haut, les planches avec Hugo Pratt, Hemingway ou Edgar Poe, une certaine affection surgit alors que l'on ne s'y attend pas, c'est reposant mais malheureusement ça ne dure pas. Il semble que Jihel voue une admiration sans borne pour le grand artiste Vénitien qui fut semble-t-il son ami.
J'ai quelquefois aimé l'humour dans son rapprochement avec les pieds nickelés, largement inattendu et déconcertant mais je dois le dire rafraîchissant.
D'aucuns diront c'est de l'humour, de la satire, ce n'est pas sérieux, et bien justement si, JIHEL est quelqu'un de sérieux, écouté, étudié, exposé, il sait ce qu'il fait, ses coups de plume sont incisifs, ils laissent de multiples traces qui ont du mal à se refermer et il le sait bien, lui qui dira un jour à Jacques TOUBON lors d'une de ses expositions, je cite "Si ce dessin te fait rire c'est que je l'ai raté" C'était quai d'Austerlitz à Paris, Jacques TOUBON était avec Guy Béart en train de rigoler d'un dessin le caricaturant, JIHEL qui était à côté fit claquer comme un coup de fouet cette réplique sanglante qui laissa TOUBON sans voix, le chanteur Christophe présent sur les lieux s'est mis à rire, j'étais là moi aussi, il m'a intimidé et je ne lui ai pas parlé alors que j'étais venu pour cela. Je me suis dit en rentrant chez moi que sa réputation n'était pas surfaite. Toubon aura l'occasion d'en reparler lors d'une interview alors qu'il était ministre de la culture, il cherchera à inviter JIHEL à plusieurs reprises sans succès, ses émissaires repartaient toujours avec la même réponse "La culture n'a pas besoin de ministre pour la représenter"
J'ai rencontré Jihel une seconde fois alors qu'il exposait à la Mutualité dans les années 80, on ne peut pas dire que notre rencontre se soit très bien passée, alors que je lui disais qu'il se vengeait certainement du roman "En MAGELLANIE" où Jules Verne s'en prend à l'anarchie, il n'apprécia pas du tout quand je lui dis que le fenianisme est une forme d'anarchisme, notre conversation s'envenima et il est vrai que mes propos dépassèrent ma pensée quand je lui ai glissé méchamment que les gauchistes de 68 étaient à l'origine de la décadence de la société actuelle, il se mura dans un silence assourdissant de quelques minutes en me fixant longuement de ses yeux perçants, puis me signifia que mon abonnement à ses productions était annulé. Effectivement il m'avait rayé de son fichier et j'ai été obligé pour continuer à collectionner ses nouveautés de faire intervenir une tierce personne qui s'est abonné à ma place. J'ai su par la suite qu'il faisait ça assez souvent et que de la sorte il choisissait son auditoire, quelque part c'est une vraie force.
Je l'ai revu par la suite dans plusieurs expositions Parisiennes sans lui adresser la parole, le croisant plusieurs fois avec l'espoir qu'il me reconnaisse pour engager une discussion, je pense qu'il ne m'a pas reconnu, ce n'était pas son style de fuir. Je regrette à présent de ne pas avoir fait le premier pas, j'avais mille et une questions à lui poser, mais il était difficile d'accès toujours entouré d'une multitude de collectionneurs, ces expositions ne favorisent pas le contact, les rapports humains restent très superficiels, finalement il m'intimidait toujours.
J'ai quitté Paris et suis retourné au Canada sans l'avoir revu. J'ai essayé de lui écrire, ma correspondance est restée lettre morte.
Je voudrais revenir sur certains textes souvent longs qui accompagnent ses dessins, comme j'en parlais plus haut certains dessins font barrages et je n'arrive pas à en saisir le sens, alors j'imagine ... Mais est-ce que cet auteur fait exprès de glisser des textes incompréhensibles pour le commun des mortels afin d'éloigner de son travail un bon nombre d'amateurs ? (Ne riez pas je l'ai souvent entendu dire par de nombreux fans de ses collections) Ou est-ce sa nature de compliquer volontairement les messages qu'il nous fait parvenir ? vieux réflexe de cet étudiant en philo ou restes du journaliste anar de l'écrit ? (Avant de faire les Beaux-arts j'ai lu quelque part qu'il se destinait à la philosophie...Voilà donc la fusion des deux.) Mais c'est bien cette philo soixante-huitarde qui place l'homme devant son esprit pour annihiler sa responsabilité aux yeux de la société. Quoiqu'il en soit j'ai passé quelquefois des heures sur un dessin à me triturer le cerveau dans tous les sens pour essayer vainement de comprendre le raccord du texte avec l'image, au point de me dire quelquefois en colère qu'il y avait là un mensonge intellectuel très certainement voulu par l'artiste. Petite anecdote, j'ai voulu tester un dessin que je jugeais compliqué auprès d'intellos de ma connaissance, sur quatre avis trois divergent, il y a donc plusieurs interprétations, mais n'est-ce pas le piège où Jihel essaie de nous enfermer ? Une parenthèse néanmoins dans cette construction Vernienne, c'est la collaboration avec l'artiste LENZI, les dessins moins percutants de ce dernier sont rehaussés d'un texte souvent au vitriol de Jihel. Chaque dessin a trait à un roman dans lequel Jihel extirpe le cœur du récit pour le faire saigner. Finalement je veux que cette critique soit constructive car le parcours de cet artiste est attrayant, une vie bien remplie, des villes, des pays, des rencontres, des femmes et des hommes hors du commun, une sorte de légende vivante, mais tout de même et jamais au grand jamais je n'ai passé autant de temps sur des petits bouts de cartons, finalement il a réussi son coup le diable, intéresser un détracteur de son travail, qu'il soit donc ici remercié de m'avoir permis de lui écrire ce que je voulais lui dire depuis tant d'années sans y parvenir. Lira-t-il cet article ? j'en doute, occupé qu'il est à tant d'autres projets, voilà que je regrette à présent son départ de la scène du dessin satirique, Il n'a pas couvert tous les romans de Jules VERNE, comme quoi je ne désespère pas de le voir revenir. J'ai un souhait, un livre serait le bienvenu expliquant dessin après dessin le parcours de Jihel dans l'œuvre Vernienne. Qui osera ?
Mes remerciements au créateur de ce site ainsi qu'à l'ex compagne de JIHEL, ils me permettent de décanter à minima une toile d'araignée gigantesque que Jules Verne lui-même aurait sans doute appréciée.
J'ai terminé mon réquisitoire et je m'aperçois que j'ai soufflé le chaud et le froid partagé entre admiration et colère.
Si tu me lis, sans rancune l'anartiste.
Abbey LEVESQUE libraire (CANADA)
JIHEL et les inconditionnels VERNIENS
Je ne veux pas polémiquer ni entamer un débat avec Abbey LEVESQUE au sujet de son article sur Jihel et Jules Verne, juste apporter quelques précisions et surtout démonter des idées toutes faites ou plutôt surfaites et proches de l'intégrisme Vernien qui desservent le romancier.
Jihel est un libertaire, c'est un fait acquis depuis des lustres, et en tant que tel il n'est pas là pour construire et flatter, mais pour critiquer et déconstruire, alors diable acceptons ses dessins ou alors passons notre chemin. Lui-même se fichait pas mal de ses détracteurs au point de les éliminer un à un (Ce qui arriva à Abbey LEVESQUE) jusqu'à s'éliminer lui-même de la scène satirique où sa place était plus que glorieuse et surtout nécessaire.
Comme le stipule ce libraire Canadien, il s'est senti obligé de collectionner JIHEL, si ça ce n'est pas de l'intégrisme ça lui ressemble plus que fortement. Comment est-ce que l'on peut s'obliger à collectionner un artiste que l'on n'aime pas ? Je voudrais bien connaître le fameux premier article de la revue "La science-fiction racontée" je n'ai trouvé personnellement aucune trace de cette dite revue et encore moins de l'article et ce même auprès des collectionneurs de Verne que je connais, l'Arlésienne ? Si quelqu'un le connaît il serait bon de le mettre en ligne.
Parler de tourments profonds à propos de Jihel est un peu exagéré, le peu que je l'ai connu, c'était un artiste bien dans son art et dans sa peau, en adéquation avec ses idées, bon vivant, noctambule et séducteur, ouvert au dialogue et pas méprisant pour un sou comme le laisse supposer l'auteur de l'article "Vernien ou anti-Vernien, Jihel ?" Toujours facile d'accès j'ai pu maintes fois discuter avec lui de choses et d'autres, ce souvenir présent en moi d'une dernière fois au sortir d'une conférence à la Sorbonne, nous avons discuté des squats d'artistes et tout comme à vingt ans il intégrait les usines en "établi" à cinquante il s'insérait dans ces lieux de création qui étaient appelés à disparaître pour apporter sa voix et son savoir-faire en matière de résistance.
Provocateur, oui il l'est, c'est sa culture, philosophe il l'est aussi, il suffit de lire ou de relire ses manifestes édités chez Maspero dans l'après 68, ou plus simplement encore sur ce site, les textes sur ces petits bouts de carton appelés "carte postale" pour s'en convaincre. Il faut ici préciser que le choix de ce support s'est imposé à lui devant les nombreux refus des rédacs-matons en chef de la presse bien pensante (C'est de lui) de le publier. La carte postale deviendra très vite sa manière à lui de militer et de développer ses idées et il le fera très bien au point que les renseignements généraux de l'époque épiaient chaque livraison de l'artiste car Jihel en bon libertaire s'est toujours refusé au dépôt légal auquel il était astreint.
Il faut avoir aussi l'esprit bien mal placé pour penser une minute seulement qu'un atelier de nègres travaillait pour lui, Jihel qui a toujours eu la bougeotte se contentait de peu de chose pour assumer son désir de création, d'Asnières à Turin ou d'Avignon à Nice personne ne se souvient de sa suite nègrière.
Je me dois de donner une précision importante sur la série rare consacrée à Jules VERNE dont parle Abbey LEVESQUE et intitulée "Uchronie Vernienne" cette série est effectivement très rare pour la raison bien simple que Jihel a décidé de détruire son stock estimant que cette série allait à contre-courant de son message initial, l'insatisfaction légendaire de l'artiste. Cette série de 33 numéros ne comporte pas de carte de présentation et fait référence à des personnages hors époque de Verne, Hugo Pratt ami mythique de Jihel y figure 20 fois en compagnie des personnages favoris du créateur, Cléo, Sarah, Mounet, Richepin, Charcot, Le Kaiser et bien d'autres. Il ne reste à ma connaissance que 5 ou 6 exemplaires sur les 30 initiaux de cette série, ceux-ci ayant été distribués avant la décision de destruction.
Si l'auteur de cet article connaissait bien Jihel, il devrait savoir que c'est son style de jeter des pavés dans la mare en attendant le retour, je parle bien sûr de l'appartenance supposée de Jules Verne à l'ordre philosophique de la Franc maçonnerie ou encore d'Estelle HENIN.
Et comment justifier l'antisémitisme de Verne en sous-entendant que bon, à l'époque tout le monde l'était, c'est ignoble, et Jihel a bien eu raison de faire ressortir ce côté obscur du romancier qui lui valut l'amitié d'un Drumont de triste mémoire.
Un mauvais point par ci, un bon point par là mais Monsieur le libraire vous devriez savoir qu'un auteur c'est un tout et Jihel plus que tout autre.
L'épisode Toubon-Béart que je connaissais par ouïe dire est ma foi bien relaté à ce seul point oublié qu' à l'époque JIHEL faisait partie du staff d'artistes soutenant Paul Quilès pour la candidature à la mairie de Paris. Il faut aussi préciser que la phrase "La culture n'a pas besoin de ministre pour la représenter" est juste mais qu'en plus de Toubon, il l'a déclamé plusieurs fois à son ami Jack LANG avec qui néanmoins il s'occupera du bicentenaire de la Révolution. Tout en contradictions notre Jihel national, un anarchiste qui vote et soutient les socialistes en leur tapant souvent dessus, un comble aurait dit son ami Léo (Ferré ou Campion au choix)
Et l'uchronie qui semble autant déranger notre libraire, est-ce si vil que cela de se référer au passé pour parler du présent en évitant pour l'avenir nombre d'erreurs ? Je crois que non et cette forme artistique qui englobe toutes les époques, l'avant comme l'après nous invite à réfléchir doublement et à imaginer, bravo Monsieur le libraire et pour une fois vous avez raison, Jihel vous invite à renouer avec son slogan soixante-huitard et à prendre le pouvoir avec votre imagination, la vôtre, rien qu'à vous car l'imagination de votre voisin sera différente.
Jihel en faisant souvent figurer sur ses dessins un arbre nous invite à la méditation, il donnera un jour lors d'une conférence la raison de cet arbre. La passion qu'il a eu très longtemps pour un écrivain-poète nommé René CREVEL qui tenta de réconcilier dans les années 30 surréalisme et communisme, avant de se suicider.
Ce sera la fin de ma plaidoirie, Jihel, je suis certain, me félicitera au paradis du soleil noir de l'avoir réhabilité partiellement.
Rudolf BERMANN dit FREIHEIT
Artiste street art.